Celle qui n'avait pas écrit au brouillon
?
Autant l'avouer tout de suite, ce soir je me lance dans un post sans brouillon, ce qui constitue une grande première. C'est pas que je que sois psychorigide, mais je fais partie de ces gens ayant un fort besoin de cadres mentaux, physiques ou autres. Il faut me voir écrire un post en temps normal pour comprendre. D'abord une cigarette, puis une gorgée d'eau, puis des craquements de doigts, presque comme une sportive, je dis bien presque. Puis la feuille (si possible les intercalaires piqués au moment des partiels) et le bic. J'ai oublié de préciser que je dois absolument ranger mon bureau avant tout échange entre moi et la feuille...
Voyez-vous ou je veux en venir ? Non ? moi non plus...
Les feuilles ou je conserve tout ce que j'écris, planquées bien sagement sous la pochette de mon ordi, là ou je suis certaine et sereine. Là ou l'autorité maternelle ne viendra jamais les chercher, elle et sa vieille habitude (bien qu'elle affirme ne plus le faire, on sait jamais ) de se lancer dans des fouilles quasi-archéologiques (il en faut des précautions pour fouiller sans que cela se remarque) à la recherche de griffonages automeurtriers et mutilatoires qui font frémir son coeur de mater dolorosa.
Bref, ce soir post sans trace
Ce qui prouve une chose, on ne se défait pas de ses mauvaises habitudes, et une mère quand elle a lu une fois les pulsions néfastes de sa chaire, n'oublie jamais sa frayeur. Mère n' a donc pas compris que j'ai grandi, mais elle n'a pas forcément tout à fait tort non plus.
Mais j'ai envie de dire, qui ne pense pas à l'auto-euthanasie ?
Certains fantômes (encore vivants cependant, enfin j'espère) ont pu me dire certaines fois, que moi et mon obsesion de la mort, étions morbides...
Je n'y crois pas un seul instant, et je n'hésite pas non plus à les traiter à titre pseudo-posthume de cons.
Bon mais je voudrais pas passer pour la fille qui garde une lame de rasoir dans ses chaussettes, une corde sous son matelas et des barbituriques dans sa table de nuit, d'ailleurs j'ai même pas de tiroirs à ma table de nuit.
D'ailleurs est-ce qu'au fond on s'en foutrait pas un peu ?
Bref une fois encore à écrire pour ne rien dire
Mais cela change t'il vraiment de d'habitude,
j'ai envie d'dire
...