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Le monde est mon nombril
8 avril 2008

TUER LE FRERE

Et bien voilà. On y est.

Certaines choses finissent inévitablement par sortir. C'est écrit, et pourtant je n'y crois plus.

Je suis comme ça, je n'y peux rien, le gris du temps a telle emprise sur moi, que je ne peux m'y soustraire.

Et quand il fait vent, quand il fait froid, quand il fait nuit, et bien dans mon sommeil, je pleure pour toi.

Oh, pas tout le temps, rassure toi, mes nuits ne sont pas toutes larmes et cauchemardesques délires.

Te tuer, parce que tu passes ces nuits à me tuer. Te tuer, parce que vu que je t'ai déjà maudis, on est plus à ça prés j'ai envie d'dire.

Donc t'avoir maudis, et que honnêtement, cela n'est servi à rien ou presque, c'est ce qui m'ennuie le plus à vrai dire.

Ne jamais parler de toi, mais te savoir au coeur de tout ou presque. Juste scandaleux. Parler de toi ou pas. PAs au bon endroit, pas le cul posé sur un divan, pas à Freud. Non, juste assise dans une cage d'escalier en béton, une lumière glauque comme dans un film de gangster, un verre à la main, une clope dans l'autre. Rentrer dans ton monde, pour révéler ta non-existence. Je pense que tu aurais apprécier. Ou peut être pas.

Non, parce que soyons honnêtes. Admettons que tu n'es pas pris la poudre d'escampette, et je dis bien admettons. Il aurait sans doute été plus facile de croire encore à la belle maison et ses jolis rideaux, ornant ses joyeuses fenêtres, entourée du riant jardin, lui même ceint d'une magnifiques et blanche barrière. Et les rires de la famille solidaire et aimante derrière. Et les oiseaux aussi. Il ne faut pas oublier les oiseaux.

Et pan ! Monsieur passe comme une étoile filante, ou comme un chauffard en état d'ébriété. Fondu enchainé. Tout est gris, les fenêtres de la maison sont pétées, les rideaux déchirés, les murs tagués, le jardin est mort, et des junkies squatters vivent dedans.

Un beau bordel, jvous dis.

Ou plutôt jvous dis pas.

PArce que le principe des gens qui partent, c'est qu'ils ont l'avantage d'être à vous. Vous parlez, ils existent.

Vous ne parlez pas, ils n'existent pas. Enfin presque

Le culte n'était pas une solution, l'oubli non plus, la haine n'a pas marché.

REtour à zéro.

Donc t'aimer encore, reste impossible (crois-tu vraiment que je sois capable de te pardonner, ou que j'y sois prête ? si oui, je crois que tu rêves). Te hair n'est pas une solution. Et tu es toujours là. Je crois qu'on tourne en rond.

Vivre dans ton ombre n'était pas désagréable. Vivre dans ton souvenir est détestable.

Et ces yeux que j'ai envie de crever, et ce sourire de lacérer. Les miens, les notres. Tellement dégueulasse tout ça, que je voudrais parfois être entièrement transfusé avec un sang qui ne serait pas le tien.

Si j'étais honnête, je dirais que je t'aime encore malgré moi. Alors si ce n'était déjà fait, je te dirais : VA CREVER

Mais même ça, au final tu ne me l'a pas laissé.

Tssss

et cette maudite voix, toujours : ne pars pas, je t'en supplie, reste

M'abandonne pas

pardon, c'est déjà fait

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Commentaires
N
Enfin de mots poser sur ces sentiments, Freud serait fiere ...
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